C'était annoncé, c'est arrivé.
Elle a prit ses 4 avions et sur nos traces encore chaudes elle nous a rejoint.
Et elle est là. Au moment où j'écris. Dans la maison de mon beau frère. Elle prend le thé, raconte sa vie, me dit un très très rapide bonjour et tourne immédiatement le dos pour embrasser le prochain. Notre premier bonjour face à face.
Elle est venue.
Elle demande notre planning pour savoir quand elle peut venir dormir ici.
On va se croiser tout le mois d'août.
Personne ne comprend que je ne veux pas laisser ma petite louloute chérie à La Paz pour aller vadrouiller si elle crèche là aussi.
Je ne les veux pas sous le même toit, sans moi. Je ne peux simplement pas, mes tripes vont se retourner.
L'impression qu'elle rentrerait dans notre vie, notre intimité.
Je suis avec ses filles donc elle devrait être avec la mienne? Plutôt malsain.
Elle n'est pas sa belle-mère, elle. Et nous, on n'est pas divorcés. Bref, ça n'a rien à voir, non?
Mon chéri en premier trouve que je me complique la vie, que ça pourrait être simple, on part quelques jours, les grands parents la gardent, avec l'ex. Rien que de l'écrire j'ai mal au ventre.
Je me sens seule, sans soutien.
Et l'impression d'être anormale encore, et une emmerdeuse.
Beaucoup de rivalités aussi dans tout ça.
Encore une fois dans ma bulle d'incomprise.
Elle, tout lui est pardonné, toutes les crasses, car pour elle, ça a été dur.
Pas de joli dessin aujourd'hui, mon illustratrice fétiche est en vacances et j'écris spontanément, sans filet, sous le coup de l'émotion.