mercredi 2 juin 2010

Le jour où je suis née maman

Voilà,

Tout à coup on vous pose une toute petite créature gluante, toute recroquevillée et fripée (et moche) sur le ventre et ça y est, vous êtes maman, et c'est un truc merveilleux, un truc de fou. On s'était imaginé que ça serait chouette, c'est mille fois mieux.

Mais sérieusement, ça a commencé bien avant ça, non ? Les 9 mois de grossesse, déjà. La réflexion, auparavant, et la décision, de concevoir un enfant avec l'homme qui vous aimez. Et avant ça encore, je crois que depuis que les petites filles savent que quand elles seront grandes elles pourront avoir un bébé dans leur ventre, cette idée de devenir un jour maman fait son chemin.

Ma fille de 2 ans l'autre jour donnait le sein à sa petite poupée (la toute petite, celle qui est un bébé). Voilà ça commence si tôt d'être maman.


Bref, même si on est jamais 'prêtes' à un changement aussi radical dans nos vies, du moins on l'a en tête depuis belle lurette, et ce n'est pas une si grande surprise, pour nous comme pour l'entourage, même si, pour ma part, ce fut le plus grand bouleversement de ma vie.

18 commentaires:

e-Zabel a dit…

C'est marrant, pour moi ça n'a pas été un bouleversement en fait, mais la naissance de ma puce a plutôt été un soulagement, car la fin de grossesse avait été très difficile.... du coup les sentiments classique ont laissé place à un vrai sentiment de "ouf" quoi, ouf, elle est sortie, ouf elle est "grosse", ouf, elle va bien et moi aussi !

Allie belle maman a dit…

Ha oui, c'ets drôle de voir comment les mamans vivent ça différemment.
J'étais contente, bien sûr, mais j'avais tellement aimé être enceinte, qu'il me manquait quelque chose dans mon ventre les quelques jours qui ont suivi. (surtout qu'il était encore gros et flasque, mais vide, alors que quelques jours avant il était tout beau!).

Mais la naissance fut un vrai bouleversement, dès la première nuit où j'ai franchement paniqué sur comment allait être ma vie à présent ! Un baby blues instantané et rapide, peut être...

Et au fil des jours, je me suis attachée à cette petite crevette,
mais ma vie chamboulée, ça oui, et maintenant pour mon plus grand bonheur. (même si là je suis tellement crevée qu'elle se réveille encore la nuit que je me dis que c'est de la folie, ce truc d'être maman!)

Anonyme a dit…

Juste te dire, et redire, dans ce forum, que tu as été pendant ces mois de maternité une maman resplendissante auprès de notre petite Pirouette qui grandissait en toi.

Emplie de doutes parfois (peut-il en être autrement ?) mais également d’un grand désir de découverte et d’amour pour te donner entièrement à notre enfant.

Un moment, une étape merveilleuse où tu as su en plus faire exister le futur papa. Merci ;-)

zora a dit…

J'ai adoré mes grossesses, mais pour mon premier, voici 11 ans, je ne me suis pas sentie mère tout de suite tellement j'étais angoissée de mal faire !

Cathy a dit…

Je suis d'accord avec Eddye, je suis maman depuis bientôt 4 mois et pour le moment je n'ai pas l'impression d'apprécier (pas tous les jours en tous cas), c'est plutôt l'angoisse de mal faire ou de mal décrypter ce que mon loulou essaye de me dire.
Par contre la grossesse a été idyllique.

Allie belle maman a dit…

A Eddy et Cathy:
Oui moi non plus c'était pas évident, au début mon bébé dans mon ventre me manquait, et le bébé dans son berceau m'était étranger. Je me suis posée plein de questions, et la première nuit à le maternité à été épouventable: je me disais que je n'y arriverai jamais, et même que j'avais fait une bêtise! Je me disais holala mais ça va être quoi ma vie maintenant.

Les premiers mois, j'étais hyper fatiguée, de plus j'ai allaité tard, du coup je passais mon temps avec elle et j'avais l'impression que plus jamais je ne pourrai retrouver un peu de ma vie d"avant", avec mes activités, ma liberté.

Au fil du temps, ça s'organise, et puis maintenant je suis tellement fan de ma fille que je n'ai plus envie d'avoir la même vie qu'avant!

A mon anonyme inconnu: t'étais pas mal non plus! :-)

Sand a dit…

c'est vrai que ce qu'on peut ressentir pour notre enfnt c'est un truc de dingue, indéffinissable, on avait beau me le dire mais t'en que ça t'arrive pas tu ne peux imaginer à quel point c'est puissant :-D
Sinon j'ai eu une grossesse et un accouchement de rêve à en énerver plus d'une je pense.

Allie belle maman a dit…

ha, ça j'ai connu, une soi-disant amie énervée, voire "jalouse" de ma grossesse. Dingue.

Oum a dit…

C'est marrant parce que je n'ai pas trop apprécié ma grossesse... C'est vraiment à la fin que j'ai apprécié après que les vomissements ce soient arrêtés ainsi que mes aigreurs d'estomac. Mais l'arrivée de ma puce c'était un peu pour moi comme une évidence, comme si je m'étais dit, ça y est, elle est là...

Allie belle maman a dit…

C'est vrai que la grossesse est parfois synonyme de petits et gros tracas de santé, et j'ai été chanceuse de ne pas avoir de nausée du tout, mais j'imagine que ça doit être très pénible.
Mais je dois être quand même un peu tarée: 2 jours avant le terme, j'avais un peu mal au ventre, et pendant quelques heures, je n'ai pas du tout pensé que j'allais accoucher! Comme quoi j'étais plutôt bien, enceinte!! J'ai réalisé ça quand vraiment les premières contractions ont commencé: là j'avais tellement MAL (!) (je ne suis pas douillette en plus), que, bon, ok, c'est ça, mais pour moi c'était inimaginable d'imaginer que peu de temps après on allait sortir un bébé de mon ventre !
N'importe quoi, mes parents ont du louper un truc le jour où ils m'ont expliqué comment on faisait les bébés.

Cathy a dit…

Trop fort Allie !! remarques c'est pas mieux pour moi, la poche des eaux s'était fissurée et pendant 3 jours je pensais avoir des fuites urinaires ... jusqu'au jour où j'ai appelé la clinique pour avoir leur avis et qu'ils m'ont dit de venir pour une visite; je suis ressortie 5 jours après avec mon loulou. J'avais même pas préparé la valise, mon chéri était paniqué quand je l'ai prévenu et qu'il a du tout organiser ! J'étais tellement bien enceinte et c'est passé trop vite que j'ai même pas pensé que l'accouchement approchait.

Allie belle maman a dit…

ha je suis morte de rire Cathy! Excellent. Mais heu, dis moi, toi aussi tu avais fait une préparation à l'accouchement n'est ce pas? A se demander à quoi ça sert!

Cathy a dit…

Oui oui j'avais fait la préparation mais effectivement ça ne m'a pas servi sur ce coup là ! En fait je pensais que je perdrais les eaux et que forcément je saurais que c'était le bon moment, donc quand j'ai eut "mes fuites" je n'ai pas du tout pensé que c'était ça. Et j'étais tellement épanouie enceinte qu'inconsciemment je ne devais pas vouloir que ça s'arrête.

Roxane a dit…

Je suis une jeune belle-mère de 22 ans, depuis plus d'un an. Il s'appelle Lukas, il aura 2 ans le 27 juillet et je le connais depuis ses 7 mois. Je me suis battue au côté de mon homme, ce papa qui ne voyait pas son fils régulièrement, sous les bon-vouloirs de son ex qui ne supportait pas l'idée qu'il refasse sa vie.
Il a 31 ans,on vit ensemble depuis plus d'un an. Nous avons obtenu une décision de justice qui fixe la moitié des vacances scolaires et un week-end sur deux.
Nous sommes heureux, mais j'ai peur pour l'avenir, car si son fils et moi nous entendons très bien, depuis peu je sens qu'il n'est plus aussi à l'aise avec moi et son papa. Alain, son papa me confie que chaque fois qu'il récupère son fils, sa mère lui dit: "tu vas manquer à maman, elle est triste sans toi, elle t'attend, elle va tout préparer pour quand tu vas revenir, etc". Je pense que même si il est petit il ressent, surtout depuis la décision de justice, l'angoisse très présent de sa mère qui ne vit que pour son fils à défaut de n'avoir rien d'autre (job à mi-temps, vit presque chez ses parents, etc.
Je ressens le malaise de Lukas et pour m'être déjà faite insulter et agresser par cette mère avec qui cela se passait très mal au début et qui semble aujourd'hui camper sur ses positions (m'insulte par l'intermédiaire de mon fiançé). Je ne peux donc pas arriver à ce que l'on en parle et que l'on discute pour le bien-être de tous mais avant tout de Lukas.
Désolée d'avoir été si longue, en écrivant presque le premier chapître d'un roman peut-être pas très intéressant, mais ton blogue m'a touché. Je l'ai trouvé animé, joyeux, pleins de touches d'humours et d'amour...
Aurais-tu un conseil pour que je puisse prendre du recul, car j'ai du mal à vivre dans cette situation qui me fait penser à un mauvais feuilleton ou un "confession intime" la vulgarité et j'espère la médiocrité en moins. Je te te remercie et merci pour ton blogue qui est une bouffée d'air frais.

Allie belle maman a dit…

Bonjour Roxane, et bienvenue sur ce blog.

Je suis très touchée par ton message, et aussi bouleversée car cela me rappelle beaucoup de mauvais souvenirs. (mais qui dit souvenirs dit... passé!).

La maman votre petit garçon vit visiblement très mal la situation, ce qui n'est pas du tout étonnant. Lukas est très petit, d'avoir été en partie séparée de lui alors qu'il n'avait que 7 mois a du être une épreuve très douloureuse. Et de le savoir auprès d'une autre femme, terrible.
Il faut qu'elle ait une sacrée dose de confiance en son lien de mère à son fils, pour être sûre que tu ne vas pas lui "voler". Ca arrivera, et il est à espérer qu'elle soit bien entourée.

Elle commet des erreurs sûrement à cause de son mal être mais ne se rend pas compte que c'est son petit qui va en être affecté en même temps que vous, et bien sûr davantage.
Cela lui prendra du temps pour réaliser ça, si toutefois elle le réalise.
De ton côté, je crois qu'il faut faire confiance aux enfants, ils se rendent compte tout seuls que ce n'est pas bon pour eux quand un des parent essaye de les retenir en disant des choses comme elle le dit ou qu'il génère un climat d'angoisse. Lukas sera plus apaisé et épanouit avec vous, et il est à souhaiter que sa maman s'apaise elle aussi au fil du temps, ce qui arrivera (mais quand?). Même si tu sens en ce moment de la distance, ne t'en fait pas, il fait son chemin, garde confiance. Il a peut être peur de "trahir" sa mère en étant proche de toi s'il sent que sa mère est angoissée et s'il entend des critiques sur toi. Mais il va se faire son idée tout seul au fil du temps et vos relations ont tout le temps de se construire, de se nouer.

Les premiers temps de notre famille recomposée ont connu des choses similaires. Les filles étaient parfois pressées de rentrer chez leur mère, et on a compris pourquoi: elle leur disait au téléphone qu'elle leur avait acheté des cadeaux et qu'elles les trouveraient à leur retour. C'était vraiment pénible, ça gachait les fins de week end, et elle a fait plein de choses comme ça, puis ça s'est tassé au fil du temps. Elle disait bien sûr des ignominies sur moi, je détaille pas...
Maintenant c'est pas super top, mais j'ai l'impression qu'elle est un peu plus rassurée et nous respecte davantage. Mais les enfants sont aussi plus grands, ils ont fait aussi leur chemin, et leur papa a gardé le cap et n'est pas tombé dans les bassesses de leur mère.

J'ai de bonnes relations avec eux, je pense qu'il savent faire faire la distinction entre tout ce qu'ils ont entendu et la réalité.

Allie belle maman a dit…

je continue ici, le message était trop long. (je suis encoreplus longue que toi, tu vois!)


J'ai moi même vécu dans une famille recomposée, et ce qui est certain, c'est que j'étais très dure avec le parent qui disait des méchanceté sur l'autre. Je ne supportais pas ça et du coup me rapprochais de l'autre.

Donc je pense que c'est très important de ne pas critiquer sa maman devant lui, de la respecter, même si parfois vous pensez le contraire! Lukas vous en sera reconnaissant, et se sentira mieux, grandira mieux!

Maintenant c'est bien beau tout ça, mais penser à soi est aussi très important, et avoir des moments qu'à soi, où tu déconnectes, t'épanouit, fait TON chemin de femme, de copine, d'amie, d'amoureuse, fait tes activités, partage des bons moments avec des amis, la famille, ton chéri, où tu ne penses QU'A toi, histoire de ne jamais se dire un jour que tu t'es oubliée et que tu aurais du faire des autres choix.

Durant tout ce temps j'ai été aussi suivie par une psy, et c'est mieux de dire tout ce que tu as sur le coeur à quelqu'un de neutre qui ne te jugera pas plutôt qu'au papa qui vit déjà lui même des choses compliquées et qui n'est peut être pas débarassé de tout sentiment de culpabilité et pour qui se sera difficile de faire la part des choses et d'avoir de la distance.

Voilà, mon sentiment, mes réactions, bien sûr empreints de ma propre expérience.

Je serais ravie que tu trouves un peu de distance en lisant mes petits récits ici, je ne sais pas où cela va me (nous) mener, mais c'est ma façon aussi d'essayer de prendre un peu de recul.

A bientôt!

Roxane a dit…

Juste quelques mots pour te dire merci!
Tout ce que tu m'as écrit c'est effectivement ce que je ressens et pense mais..hmmm que ça fait du bien de se l'entendre dire!
Je pensais moi aussi à aller voir un psy, histoire de ne pas décharger toute ma pression et mes craintes sur mon ami ou même Lukas...Non pas que j'ai du mal à faire avec la situation, car depuis un an je commence à être rodée..mais comme tu dis parfois une oreille neutre c'est bien aussi.
Je vais continuer à être fidèle à ton blogue qui me-nous ;) fait beaucoup de bien à tous et à toutes! Tes illustrations sont superbes (c'est de qui??!!).
Aussi quand je lis ton blogue, je me dis que, finallement, c'est chouette l'aventure d'être belle-maman..que se soit facile ou non!

A très vite!

Hélène a dit…

Je partage le même sentiment qu'Ezabel tant mon accouchement a été difficile. A tel point que je ne me suis pas sentie mère de suite. Il faut dire que mon bébé, même si il allait bien, n'était pas dans ma chambre : il fallait que je me remette.